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Les moyens de décisions

mardi 24 mai 2022, par Graine

Présentation de modes de décision prenant en compte plusieurs personnes. Comment cela fonctionne ? Tous les modes sont égalitaires et démocratiques ?

Cadre d’utilisation

Réunion nécessitant de prendre une ou plusieurs décisions

Description

Lorsque l’on prend une décision en réunion, une forme souvent utilisée est le vote. Cette méthode est-elle juste ? Pas forcément... Démonstrations en vidéos à la fin de cet article.

Un vote à la majorité peut être frustrant et vecteur de clivage.

Voici quelques modes incorporables à une réunion.

Le consensus

Lorsque sur un même thème, les résultats débouchent sur des conclusions convergentes, on parle alors de consensus. Un consensus est toujours susceptible d’être remis en question par d’autres études. — André Zylberberg (Directeur de recherche au CNRS)

Le consensus implique une discussion préalable, une exposition des faits et de la bienveillance.

Suite à la discussion, on cherche ensemble une solution qui convient pour tou·te·s.

Le consentement

Le consentement est différent du consensus qui cherche à avoir des idées convergentes.

Le consentement cherche à ne pas avoir d’opposition. Si personne ne s’oppose à la proposition, alors elle est validée.

Vote d’ambiance

Il est possible d’utiliser des « votes d’ambiance », pour voir ce que les personnes pensent.
Tout le monde peut participer aux votes d’ambiance, même si l’on a pas de droit de vote dans le cadre de la réunion. Ainsi, on peut profiter des connaissances de toutes les personnes présentes.

Les votes identifient la minorité qui pourrait avoir :

  • une vision autre, car elle considère des éléments non connus par la majorité et peut alors les partager ;
  • une vision autre parce qu’elle manque d’éléments et peut alors le faire savoir pour avoir plus d’informations ;
  • ...

La bienveillance

Plus qu’un mot, la bienveillance peut s’exprimer comme une méthode.

  • on discute en cas de désaccord, en pensant en premier à l’intérêt de l’association (statuts, adhérent·e·s, CA, bénévoles, salarié·e·s…). Le tout sans être à la recherche d’un conflit ;
  • on exprime posément son point de vue en accordant celui-ci à l’intérêt de l’association ;
  • on donne la parole et on prête l’oreille à la minorité, car des détails peuvent échapper à la majorité ;
  • dans tous les cas, faire preuve de bienveillance et d’honnêteté intellectuelle (admettre quand on ne sait pas ou que l’on n’est pas sûr) ;
  • deux idées a priori contraires peuvent parfois aboutir à une troisième intégrant les deux.

La sociocratie

Tous les éléments précédents peuvent être utilisés en sociocratie.

Un principe applicable en mode sociocratique pour minimiser cela peut être le suivant :

  • laisser la / les personnes aux opinions minoritaires s’exprimer pour comprendre ce qui les freine ;
  • détailler en sous-points spécifiques les problématiques [1] ;
  • voir si des propositions différentes, à priori contradictoires, sont en fait compatibles ;
  • prendre en compte les abstentions qui peuvent révéler un projet pas assez détaillé ou pas compris par certains et qui mérite donc d’être éclaircit ;
  • apporter des éléments supplémentaires en cas de conflits, quitte à reporter la décision ;
  • faire un tableau de pour et contre ;
  • avoir des votes « forts » s’il est indispensable de voter (au 2/3 ou 3/4 par exemple plutôt qu’au 1/2)

Ressources externes

La main invisible d’un mathématicien malveillant | Démocratie 1

Réformons l’élection présidentielle ! — Science étonnante #35

Monsieur le président, avez-vous vraiment gagné cette élection ?


[1Un thème complexe est souvent composé d’éléments beaucoup plus simples !

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